La politique française est souvent proactive sur la santé : prévention, éducation, lutte contre le tabagisme (augmentation prix du tabac, paquet neutre, assurance maladie, loi evin) mais les déserts médicaux subsistent. Ce phénomène est du à une mauvaise répartition géographique des médecins généralistes. Une situation qui limite l'accès au soin pour certaines villes, notamment sur consultation spécialisée (radiologie, gynécologie, cardiologie, kinésithérapie, pneumologie...). Les 12 engagements proposés par la ministre de la santé Marisol Touraine n'assurent pas une efficacité optimale.
Alors que la loi de financement de la sécurité sociale est au cœur du débat sur la médecine générale, un amendement encadrant la libre installation des médecins va être examiné. L'amendement est cependant contesté, car il remet en cause la liberté d'installation des médecins. De nombreuses solutions ont été soulevées : des tentatives incitatives pour faire déplacer les médecins libéraux dans les déserts médicaux, stages aux étudiants en médecine chez les généralises, bourses à des étudiants qui s'installent dans les zones de désert médical...
Face à des maisons de santé pluridisciplinaires proposées par le premier ministre Manuel Valls qui peinent à se mettre en place, il existe tout de même des solutions sur le long terme : la télémédecine ou le renforcement des hôpitaux de proximité. Malheureusement, il faut désormais trouver des mesures rapidement efficaces, comme revoir le système de paiement, ainsi que les horaires des médecins généralistes ?
Le gouvernement a peut-être annoncer un projet de loi, certes une reforme contraignante, mais efficace : le conventionnel sélectif. Il s'agirait de dissuader les nouveaux médecins à s'installer en dehors des déserts médicaux. Pour éviter les attroupements de médecins dans certaines zones, ils ne seront pas conventionnés par la sécu, s'il y a déjà un trop grand nombre de médecins traitants sur ce secteur. Leurs patients ne se seraient donc pas remboursés.
