Quelle est la place des malades chronique dans le monde du travail ?
D'après Marie-Thérèse Boisseu, la Directrice Générale de la Santé « Il y a dans les entreprises beaucoup plus de malades chroniques que de travailleurs touchés par les maladies professionnelles et souvent, nous ne les connaissons pas. ». C'est donc au commencement, une minorité qui est plutôt silencieuse...
Une loi a été mise en place en 2005 sur l'égalité des droits des personnes handicapées et des malades chroniques.
Patricia Preiss, membre de l'Association Française des Polyarthritiques exprime un sentiment d'inquiétude et de peur à l'exclusion du monde du travail. Ce mal-être est de plus en plus ressenti par les personnes handicapées et les malades chroniques.
Les malades chroniques doivent se battre pour obtenir des conditions de travail adaptées comme le télétravail, souplesse des horaires ou une adaptation de l'activité.
Dans de nombreux cas, les malades chroniques craignent tellement la stigmatisation ou la perte leur emploi, qu'ils renoncent à avouer leur maladie à leur employeur.
Dans le cadre du Droit du Travail, une loi stipule que l'entreprise doit prendre en compte l'état de santé de ses salariés et que le travail ne doit pas porter atteinte à la santé des travailleurs.
Il faut distinguer et différencier les maladies professionnelles (risques psycho-sociaux, cancers professionnels...) aux maladies chroniques qui sont sans origine professionnelle.
Cette distinction nous amène à une autre problématique pertinente relevée par Agnès Lebret, Directrice Générale du Travail : « Que faire quand une maladie est présente depuis longtemps et qu'elle n'est pas d'origine professionnelle ? » autrement dit « Comment peut-on travailler avec une maladie que ne peut être traitée de la même manière qu'une maladie d'origine professionnelle ? »
